Réveillez vos talents !

15 Avr 2020

Comment partir à la recherche de vos trésors enfouis pour redonner du sens à votre carrière et vous engager avec confiance sur la voie de la performance.

Talents ? Vous avez dit talents ?

« Si tu t’efforces toujours d’être normal, tu ne sauras jamais à quel point tu peux être exceptionnel »

Maya Angelou

E

Vous êtes tellement loin de vous douter que vos possibilités sont infinies et que les seules limites que vous voyez sont en fait celles que vous imaginez,

E

Vous êtes tellement persuadé(e) de manquer de ressources physiques ou intellectuelles que vous n’imaginez même pas avoir le moindre talent,

E

Vous vous en sentez tellement dépourvu (e) que vous ne vous interrogez même plus sur la signification du terme.

Pour vous le talent c’est ce don du ciel qui bénit les artistes, les champions olympiques et les plus chanceux, et loin de vous de penser le mot au pluriel.

Pour vous le talent est singulier. A la fois mystérieux, étrange et unique.

Et pourtant le talent c’est simple comme une aisance, une aptitude, un goût pour, une habileté, un instinct parfois, une propension ou une vocation, ce que l’on appelle parfois aussi un don.

Le talent doit donc s’écrire au pluriel, car nous sommes tous dotés de capacités et de prédispositions, variées et infinies qui ne demandent qu’à éclore.

Cependant, tout comme les cerisiers au printemps ont besoin d’eau, de soleil et d’une brise légère, vos talents pour se révéler ont besoin d’être nourris et éclairés. Ils ont besoin que vous leur prêtiez attention pour pouvoir enfin valoriser vos points forts.

Bref, vos talents ont besoin de vous pour émerger !

Pourquoi est-il si difficile d’identifier ses propres talents et de les valoriser en points forts ?

« Quand on a du talent, on n’est pas besogneux. Quand on n’a pas de talent, on est besogneux par nécessité. Allier les deux, c’est extraordinaire »

Vassily Kandinsky

Lequel d’entre nous ne s’est jamais trouvé face à un recruteur ou un responsable qui nous demandait la liste, à présent tellement galvaudée, de nos 3 plus grandes qualités et de nos 3 pires défauts. Cette question nous l’avons donc travaillé, nous avons interrogé notre famille, nos amis, nos collègues les plus proches. Nous avons souvent été surpris, en bien et en mal. Nous avons pioché, parfois incrédules, dans cette petite galerie de notre portrait. Des choix qui nous semblaient « politiquement corrects » dans le contexte, peu convaincu souvent, mais que dire d’autre ? Comment faire ? Pourquoi est-il si difficile de se connaître ? Pire : comment l’exprimer ?

Peut-être que finalement la société dans laquelle nous évoluons ne nous invite pas à nous mettre en avant. Cela vient de loin, de notre éducation, de notre modèle de société où la discrétion doit faire loi, et où la confiance en soi est parfois confondue avec de la prétention voire de l’arrogance. Le système éducatif français nous note dès notre plus jeune âge, et de façon précise, sans appel : 10/20 ce n’est pas 12, 14/20 ce n’est pas 15 ! Et si l’on est « en dessous de la moyenne », souvent la sanction tombe. A contrario, les modèles sociétaux anglo-saxons sont plus axés sur le « comment faire mieux », le « positive thinking » (La pensée positive). On y valorise la réussite, on salue les réalisations, les performances, la progression. Il n’y a pas de fausse pudeur : c’est factuel.

Les pays anglo-saxons sont par ailleurs de fervents acteurs du « act ON positive » (agir sur les choses positives – le renforcement positif) : renforcer les qualités … les talents ! Car nous avons tous nos qualités et nos points faibles, des sujets qui nous sont innés et d’autres que nous fuyons. Notre performance sera en relation directe avec ces qualités intrinsèques que nous n’identifions souvent au mieux que comme une envie, ou un rêve. Enfin, puisque qu’elles sont les nôtres, ces qualités nous paraissent universelles et donc sans valeur particulière à faire valoir : pourtant il n’en est rien.

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Le saviez-vous ?

Dans l’Antiquité, le mot « talent » désignait une unité de masse, qui équivalait à un poids de 25,86 kg d’argent et qui servait de mesure d’échanges.

En Grec ancien il s’appelle « talanton » que l’on pourrait traduire par étalon de mesure. C’est l’origine du mot.

Plus tard dans la Bible et les évangiles on peut lire la « parabole des talents », dans laquelle un homme qui part en voyage confie à ses serviteurs, ses biens évalués en talents.

A son retour il évalue ce que chacun a fait de cette manne en son absence. Deux d’entre eux auront fait fructifier les talents et seront récompensés, mais le dernier qui l’avait gardé enfoui et caché est vilipendé.

C’est sans nul doute à partir de ces textes que naît la nouvelle vie du mot talent en tant que qualité ou opportunité qu’il nous appartient de faire fructifier avec confiance, volonté et entrain.

Ainsi, à la question « quelles sont vos qualités ? » nous voilà donc pauvres Gaulois, par nature plus critiques que flatteurs, devant un vide sidéral, face à une page blanche que nous ne savons plus écrire : Qui sommes-nous vraiment ? Qu’avons-nous fait de significatif ? Qu’avons-nous le mieux réussi ? Que sommes-nous capables d’exprimer ? Que souhaitons nous revendiquer ? Sommes-nous trop humbles ou timides ou trop préoccupés par le jugement des autres ?

Nous sommes comme piégés entre notre manque de confiance en nous et la peur d’en faire trop.

On perd pied et on enfouit nos trésors par crainte… ou par confort afin d’éviter les vagues. C’est pourquoi nous allons nous sentir illégitimes à exprimer ce que notre instinct nous dit, à exposer ce que l’on veut vraiment et les raisons pour lesquelles notre expérience personnelle et/ou professionnelle fait de nous le meilleur candidat pour la mission.

Aux mêmes causes, les mêmes effets : nous retomberont inévitablement, inlassablement dans les mêmes erreurs et les mêmes écueils si nous ne changeons pas de paradigme. Comme dans ce film « Un jour sans fin » dans lequel ce pauvre Bill Murray (alias Phil Connors) revit chaque jour, tous les jours, la même journée. À la colère d’être piégé succède la résignation et l’ennui. Au fil de ces interminables journées monotones parce que déjà connues, il a le temps de faire émerger ses qualités et ses envies. Et lorsqu’il délaisse enfin l’armure de ses vieux comportements réflexes (et ses sarcasmes) pour dévoiler les qualités qu’il s’est réappropriées, le mauvais sort est levé, sa journée en boucle est derrière lui et sa nouvelle vie épanouie et heureuse peut enfin commencer.

Si la tâche vous paraît ardue, commencez par revoir ce classique très drôle. A minima, vous passerez un bon moment.

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